Décembre 2025
Quand un financeur est avant tout un partenaire de la cause
Le 27 novembre dernier, Réseau Permis de Construire était convié au bilan du Comité Prison de la Fondation de France. Après 12 ans d’existence, porté par des membres investis sur la cause (Aymeric Paco, Sylvain Lhuissier, Vincent Delboos, Julie Buquet, Sébastien Dumont), et du fait d’une restructuration stratégique de la fondation, ce comité s’éteint.
Le bilan partagé avec l’ensemble des acteurs présents, au-delà des plus de 350 projets soutenus - dont celui d’essaimage du modèle Permis de Construire - est celui d’un investissement et d’un impact certain de la Fondation de France sur ce sujet essentiel de la réinsertion du public Justice.
Au sein du Réseau Permis de Construire, nous accompagnons des personnes placées ou passées sous main de justice sur le chemin de la désistance. Cette démarche exige du temps, de l’écoute et un engagement profond. Rien de cela ne serait possible sans le soutien de partenaires qui croient en la capacité de chacun à évoluer. Parmi eux, la Fondation de France a joué, et jouera dans un autre cadre que celui du comité Prison, un rôle essentiel.
La Fondation de France est en effet bien plus qu’un financeur : elle est un acteur engagé, reconnu pour son soutien à des projets qui renforcent la cohésion sociale, l’inclusion et la dignité humaine. À travers notre partenariat, elle affirme sa volonté de contribuer à une société qui ne renonce à personne. Elle nous offre les moyens d’expérimenter, d’innover et de pérenniser nos actions auprès de nos pilotes — mais surtout, elle nous apporte une légitimité précieuse dans un domaine encore trop méconnu.
Grâce à la Fondation de France, nous avons pu renforcer notre modèle d’accompagnement auprès des PPPSMJ, puis l’essaimer… Ce soutien participe à la reconstruction personnelle et sociale des personnes que nous recevons. Notre impact serait considérablement réduit sans ce soutien engagé.
Ce partenariat s’inscrit dans une dynamique d’échanges réguliers, de transparence et de confiance mutuelle. Les rencontres, individuelles ou collectives, comme celle partagée ce jeudi, sont l’occasion de revenir sur les réussites, les défis et les perspectives à long terme. Elles rappellent que derrière les budgets et les rapports, il y a des vies, des parcours, des trajectoires, une vision sociétale qui méritent un soutien continu.
La Fondation de France, comme nombre de nos financeurs, partage notre conviction profonde : une justice humaniste doit accompagner autant qu’elle sanctionne. Elle doit permettre à chacun de retrouver sa place dans la société, de reprendre confiance, de se reconstruire. En soutenant notre travail, elle contribue directement à cette transformation essentielle.
Parce qu’un financeur qui s’engage avec nous ne signe pas simplement un contrat : il décide de croire à la capacité des personnes à changer. Il décide de miser sur une société qui sait tendre la main plutôt que de tourner le dos. Il choisit d’investir dans l’humain, non pas par obligation, mais par conviction.
Cette alliance, que nous souhaitons toujours construire dans la transparence, la confiance et l’échange continu, est le cœur même de notre action. Car pour transformer durablement la justice, il faut bien plus que des financements : il faut une vision commune : Une vision d’une justice qui ne se limite pas à sanctionner, mais qui accompagne ; une justice qui restaure, qui soutient, qui redonne une place et une dignité. Une justice humaniste, profondément ancrée dans les réalités sociales, les fragilités humaines et les possibilités de changement.
En 2026, nous continuerons de renforcer ces liens précieux avec l’ensemble de nos partenaires. Parce que chaque euro investi dans nos actions est aussi un acte politique au sens noble du terme : la volonté de participer à la construction d’une société plus juste, plus égalitaire, et plus solidaire. Et parce que c’est ensemble, et seulement ensemble, que nous pouvons influer sur le paysage judiciaire, social et citoyen.
A la fondation de France, à Theodora Esanou, à Stéphanie Andrieux, à nos partenaires, actuels et futurs, nous voulons redire notre gratitude. Merci de croire en notre mission. Merci de croire en chaque personne que nous accompagnons. Merci de marcher à nos côtés pour défendre une justice qui n’oublie personne.
Continuons à partager ces moments simples, sincères et essentiels de réflexion et de prise de recul. Car c’est dans ces espaces d’échange et d’humanité que naissent les plus grandes avancées.

